Textes et Créations

Ecrire les écorces des arbres,
dormir dans les aubiers,
se lover dans l'amour d'un chien,
bouger les lignes des horizons,
parler aux silences,
ajuster conscieusement la main au marteau,
assembler les nuages entre tenon et mortaise,
escalader les arcs-en-ciel,

Sur le trottoir, elle était, là debout à l'arrêt du bus.
Une fin de matinée.

Je passais... vite, la tête ailleurs.
Elle était là ...et mon cœur a battu autrement. Le monde qui s'arrête. Et cette image comme une vague qui monte, une douce marée, le cœur qui s'emplit d'un coup. Sauvage, inattendue.
Elle était là, totalement inconnue. Je la croisais pour la première fois et la croiser est un mot bien faible .

Je passais ...comme on passe dans une rue, sans voir quiconque entrer dans sa vie, croisements éphémères de corps pressés ou lents, occupés à leurs propres jours, à leur propre histoire unique et indéfinissable.
 Simple croisement de trajectoires brèves plus que courtes.
Il faisait, je crois, un soleil avec de gros grains de lumière qui tombaient sur la ville. Dans une étonnante clarté chaude au cœur de l'hiver. Que reste-t-il à dire ?

Etonnante nature humaine toujours à chercher à semer brindille, miette et petit caillou sur son passage. Petit Poucet perdu, loin de son infini.

Je veux faire et bâtir, ne pas lâcher la truelle, assembler des pierres en angles ronds et vifs, érafler mes mains aux bois à polir, tracer des obliques sur la terre, des alphabets personnels et des
calligraphies uniques. raboter mon regard aux écorces des arbres, juste pour éviter l'inaperçu.

Dans les années qui filent, j'oeuvre sur le métier de la vie et je m'applique cent fois, mille fois, je travaille et j'éloigne le rien sans m'en rendre seulement compte, alors que je ne rêve que de tendre vers lui.Tendre vers ce rien, ce vide qui est Tout.

Trois lettres à contre sens qui ont réussi à signifier le contraire de ce que le mot latin signifie, ce « res » latin rempli à ras bords qui étouffe et bouche les espaces

Pied de nez du vocabulaire à la sémiologie.. `

Sculpture - Marie Odella

Prendre le clavier ….comme on prenait la plume avant, dans un autre âge, à peine dépassé puisque fondamentalement rien n'a changé...sur nos terres humaines.
Dire juste les labours à l'intérieur, les terres retournées sous des socs glacials et coupants. Le mal qui s'invite sans qu'on y prenne garde, qui se multiplie parce qu'on croise dans les regards la peur, l'envie de vengeance, la haine, le racisme et des phobies sans nom qui nous font basculer.

« Aucun homme n’est une île, un tout, complet en soi
Tout homme est un fragment du continent
Une partie de l’ensemble
Si la mer emporte une motte de terre
L’Europe en est amoindrie
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